cohérence cardiaque

La cohérence cardiaque pour améliorer sa santé

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Largement décrite dans le best-seller de David Servan- Schreiber (Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse), psychiatre tourné vers les neurosciences et ayant fondé et dirigé le Centre de Médecine complémentaire de l’Université de Pittsburg, la cohérence cardiaque a le mérite d’agir en profondeur et au coup par coup. En la pratiquant, vous pouvez calmer votre stress, votre anxiété, vos idées noires, à tout moment, même au milieu d’une foule.

Bien sûr, il faut d’abord s’entraîner, mais lorsque c’est  fait, plus besoin de s’isoler pour obtenir rapidement une détente profonde. Naturellement celle-ci entraînera un mieux-être général.

L’autre petit cerveau

Vous pensiez ne posséder qu’un seul cerveau, situé dans votre crâne. Erreur. Un autre de vos organes, et pas des moindres, possède lui aussi un système de neurones (pas moins de 40 000) très identique à celui logeant dans votre boite crânienne. Comme le vrai cerveau, ce petit cerveau local secrète de l’adrénaline. Il est donc capable de faire s’emballer votre système sympathique. Mais heureusement, il secrète d’autres hormones aux effets bienfaisants.

Et ce n’est pas tout. Votre autre cerveau a ses propres perceptions en fonction desquelles il est capable de modifier  son comportement. De plus, il est en communication permanente avec le grand cerveau. Entre eux existent des échanges constants, via des connexions nerveuses directes. L’équilibre de l’un renforce l’équilibre de l’autre, et réciproquement.

Mais quel est donc l’organe qui abrite cette petite usine semblable à la grande et qui peut – sinon nous n’en parlerions pas ici – agir sur vos humeurs et votre santé ?

Placez la main sous votre sein gauche, écoutez le battre… vous avez deviné : c’est le cœur.

Le rôle du cœur sur notre santé globale

Les neurosciences ont récemment mis en évidence la nouvelle fonction de celui qui déjà en a tant. Alors, ce n’était pas pour rien que le cœur avait un autre sens. Non plus l’organe sans lequel on ne peut vivre, celui qui est aussi  l’une des premières causes de mortalité… mais le cœur sentimental, tellement lié à nos émotions.

Dans notre esprit, un cœur qui souffre signifie souvent qu’on a un chagrin d’amour. Un cœur qui bat se rattache aux  émois amoureux ou à l’attente, à la colère ou à la peur. Ne dit-on pas, symboliquement, qu’on a le cœur brisé, qu’on prend les choses trop à cœur. En fait ce n’est pas symbolique, c’est la réalité.

Ainsi, le cœur est un organe auto-animé, capable tout  comme le cerveau, de réagir à ce que nous ressentons et de nous envoyer des signaux émotionnels et intuitifs susceptibles de diriger notre vie. Les informations qu’il reçoit, il les transmet au cerveau et influence le système limbique et l’amygdale, centre des émotions, avec lequel il entretient une relation privilégiée.

Quand il est content, les informations sont bonnes et tout va bien. Mais quand il se fâche, il se dérègle et entraîne un dérèglement du cerveau émotionnel. Et quand se fâche-t- il ? Quand le stress pointe à l’horizon. Le cœur n’aime pas le stress. Il déteste aussi les pensées négatives.

Le cœur régulateur de nos émotions

Notre cerveau émotionnel est la clé de nos humeurs et  de notre état de santé. Si, sous l’effet du stress ou des émotions négatives, il s’emballe trop, il nous empêche de penser juste. Il excite aussi le système nerveux autonome, en relation avec l’ensemble de nos organes et cette excitation peut provoquer toutes sortes d’affections.

Mais, et c’est une excellente nouvelle, vous pouvez faire en sorte que votre cœur apaise son courroux et rétablisse le bon fonctionnement de votre système nerveux. Il enverra des messages positifs au grand cerveau, calmera l’agitation du système limbique. En plus, de par l’action sur le centre des émotions, mais aussi de par sa propre initiative, il renforcera vos défenses immunitaires, fera baisser votre tension et vous… rajeunira. Car il agit comme un puissant oscillateur qui entraîne tous les autres systèmes du corps.

Non au chaos, oui à la cohérence cardiaque

Nos 2 complices, cerveau de la tête et cerveau du cœur, travaillent donc de concert et peuvent le faire pour notre plus grand bien, tant mental que physiologique.

L’organisation ou la désorganisation du cœur se manifeste à travers ce qu’on appelle la variabilité du rythme cardiaque. Celle-ci est sous la dépendance des 2 branches du système nerveux autonome, à savoir le sympathique et le parasympathique. Le premier accélère les battements cardiaques, le second les ralentit.

Quand ces 2 branches sont en équilibre, elles accélèrent et ralentissent le cœur à tour de rôle. Mais quand,  sous l’effet du stress ou des pensées négatives, le sympathique est prédominant, le chaos s’installe.

La variabilité du rythme cardiaque correspond à l’alternance entre accélération et frein. Parfaite à la naissance, elle diminue progressivement avec l’âge Nous perdons 3 % de variabilité par an. Ceci parce que, selon David Servan-Schreiber, “nous n’entretenons pas notre frein  physiologique”.

Si vos soucis vous minent depuis des années sans que vous ayez appris à les gérer, si vous avez été trop souvent stressé, c’est le moment ou jamais d’appuyer sur le frein du parasympathique qui s’est peut-être atrophié. Votre cœur va  vous y aider.

La cohérence cardiaque synonyme d’apaisement

Inutile de chercher à connaître la variabilité de son rythme en tâtant votre pouls. Elle ne peut se visualiser que  sur une courbe. (Attention ! rien à voir avec l’électrocardiogramme.)

Que dit cette courbe ? Le chaos se traduit par des variations… chaotiques. D’un battement à l’autre, le tracé présente un grand nombre d’oscillations. Lorsqu’au contraire, le tracé descend et remonte régulièrement, alternant sans à-coups, accélération ni décélération, on parle de cohérence cardiaque. L’action des systèmes nerveux sympathique et parasympathique est équilibrée et le petit cerveau du cœur va transmettre à son grand frère de bonnes informations.

Chaos ou cohérence reflète notre état émotionnel qui affecte à son tour les aptitudes du cerveau à organiser l’information, prendre une décision, résoudre un problème  ou exprimer sa créativité. Ils influent aussi directement sur notre état de santé.

En état de cohérence cardiaque, vous restez calme, vos émotions ne débordent plus. C’est comme si votre cœur avait le pouvoir d’apaiser tout ce qui s’agite dans votre esprit. Des sentiments comme la colère, l’anxiété, deviennent beaucoup plus contrôlables. Le stress est maîtrisé. En rééquilibrant les relations cœur-cerveau, on instaure un climat de coordination entre les fonctions émotionnelles et les fonctions cognitives. Autrement dit, vous pouvez penser sans être perturbé par des réactions émotives incontrôlables.

Mieux encore, les hormones, secrétées et contrôlées par le cœur, bénéficient à votre organisme tout entier. L’une d’elles, l’ANF régule votre tension artérielle. Une autre, appelée ocytocine, vous procure un bien-être immédiat.

Vous avez sans doute entendu parler de la DHEA, cette hormone de jouvence qui ralentit le vieillissement. Eh bien, sachez qu’en état de cohérence cardiaque, elle augmente d’elle-même, sans que vous ayez besoin de vous en faire prescrire par le médecin. C’est tout de même plus rassurant  que de prendre des pilules. On a également constaté un renouvellement accéléré des immunoglobulines A (Iga), premier rempart contre les infections.

Comment atteindre la cohérence cardiaque

Elle s’installe d’elle-même dès lors que vous vous sentez bien, heureux et non stressé. Mais peut-on l’obtenir lorsqu’on a des soucis ? N’est-il pas utopique de penser que notre cœur peut nous obéir et se mettre à osciller régulièrement ?

Non, ce n’est pas une utopie. La cohérence cardiaque peut en effet s’obtenir à la demande.

Bon, il ne suffit pas de claquer des doigts et de dire, je veux. Cela ne fonctionne pas comme ça. Réguler la variabilité du rythme cardiaque s’apprend. Mais lorsque vous saurez le faire, quel bonheur ! À partir d’un exercice très simple, vous serez capable de renverser une émotion négative en émotion positive, de découvrir soudainement la  solution d’un problème qui, 10 minutes auparavant, vous échappait. Et vous protégerez beaucoup mieux votre santé.

David Servan Schreiber insiste bien : “La cohérence cardiaque induit un calme intérieur, mais ce n’est pas une méthode de relaxation : c’est une méthode d’action. Elle se  pratique dans toutes les situations de la vie courante. Il est possible d’entrer en cohérence aussi bien quand votre cœur  bat à 120 qu’à 55.”

Alors comment faire ?

Si vous avez un ordinateur, vous pouvez vous procurer un logiciel vous permettant de visualiser la variabilité de votre rythme cardiaque. Ce n’est pas lui qui favorise la cohérence, mais il permet de vérifier sa progression et de mieux s’exercer à l’atteindre. Vous pourrez y constater  que lorsque vous êtes en colère, ou que votre esprit est plein d’idées négatives, le tracé est très chaotique. Et faire en sorte de le rendre régulier.

Avec ou sans appareil, voici le mode d’emploi pour obtenir le confort et le bien-être apportés par la cohérence. Il est très important de vous entraîner d’abord dans le calme. Ceci afin de vous habituer à l’exercice et de créer un réflexe  conditionné immédiatement accessible en toute situation.

Apprendre la cohérence cardiaque

Petit objet très malin mis au point récemment, le Zenspire Relax permet de travailler la cohérence cardiaque grâce à un guidage par vibrations. Il facilite l’apprentissage de la respiration et de la méditation et s’emmène partout où il peut être utile (séance, transports en communs…). A étudier suivant vos besoins.

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